lundi 28 septembre 2020

Mes grands-méres



 

Elle venait me chercher à la sortie du métro
et m'accompagnait à mon cours de guitare, j'avais 9 ans.
Sur le chemin nous passions toujours à la pâtisserie Debeaux.
Je prenais un choux à la crème, éblouie par ses cheveux si blancs.


Elle déposait sur ses lèvres délicatement un rouge carmin avant de sortir,
devant le miroir du grand couloir de marbre,
une mèche rebelle la faisait pâlir. 
Nous partions tous les quatre dans le manège de la place Carnot sous les arbres.


A six dans la coccinelle bleu ciel de mes parents,
nous partions déjeuner dans  le Beaujolais,
courir sur les immenses plages de sable de Royan
au mystérieux Château du Soulier...


A la Motte Saint-Jean, sur un transat rayé vert et brun,
un ouvrage pour une naissance entre ses mains tachetées,
elle attrapait  les biscuits apéritifs dans la boîte en fer aux dessins de trains,
et sirotait un kir sous un parasol abîmé. 



Un tour de barque au Parc de la Tête d'Or,
des joues si douces ,une messe de Noël à Ainay,
mes grand-mères m'ont fait rêver encore et encore.
Je vous ai tant aimées.














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