Depuis une quinzaine d'années, je dessine, peins, au quotidien. Sur toiles, papiers, carnets, j'ai réalisé plusieurs séries dont "photos de famille", " Gare du Nord", "Sans dessus dessous"...
Une série nait d'un regard, d'un ressenti autour d'un sujet ou d'un simple mot. Au fur et à mesure, je tisse mes petites histoires parfois par de simples successions de dessins qui parlent par leur lignes. Une frise sans texte, des formes qui naissent d'un mot et mon univers aspire vers...




L'ECRITURE SANS L'ETRE
PIEDS SOUS TERRE
La boue enveloppe l'envie d'avancer,
Adrien semble enlisé.
La nature entoure ce corps immobile,
alors il boit un verre d'eau liquide.
Son souffle cherche la légèreté d' un pétale,
il sort arpenter les bords du sombre canal.
Grains de terre , lourds comme une pluie sèche,

Encres et Acryliques sur papiers

Architecture (encres sur papiers)
Tchin tchin
Voici les dernières séries que j'ai réalisées depuis fin 2011.
(Si vous souhaitez voir certaines de mes créations en plus grand format, n'hésitez pas à me contacter : violaine.barioz@yahoo.fr)
Dessins,peintures,
sur papiers blanc,kraft,cartons,
formats de 8 cm x 12 cm
à 30 cm x 30 cm



un tourbillon de fils,
Comme des cartes postales
Eté 2016, mes souvenirs sont comme des cartes postales.
Insectes
Animal invertébré articulé,
voici la danse des scarabées.
L'envol de ce papillon,
semble dans ce ciel plus magique qu'un avion.
Une abeille au goût de miel du Jura,
brille sur cette fleur en pleine éclat.
Ces Arthropodes en grand nombre,
comme une prise de notes sur un carnet abondent.
Ces animaux de petites tailles,
se transforment en palette colorée, en éventail.
La bestiole pique,
puis se couche sur le papier comme une relique.
La métamorphose de la vie de ces coléoptères,
devenue collection, cabinet de curiosités éphémère.
Sauterelles, blattes, cigales et fourmis
émergent de ce pinceau, de ce crayon, et se couchent sur le papier sans vie.
Ces petits spécimens deviennent des tâches, des formes esthétiques,
une sorte d'arborescence, une composition graphique.
Avec Lui
J'ai peint sur ces toiles qui dormaient chez lui.
Vierges, blanches, nues, vides et sans vie.
Sa peinture et ses pinceaux dans mes mains les ont fait exister
alors qu'il s'éteignait.
J'ai pensé à lui, je me suis souvenue,
des couleurs, des formes sont apparues.
Ses ciseaux coupant mes cheveux,
et nos danses folles, sont partis dans les cieux.
Formes de visages
Un masque, deux oreilles, une silhouette.
Cet homme a une bonne tête.
Elle est ronde, et circulaire.
Figure humaine éphémère.
Le simple contour de son visage,
rend mystérieux ce personnage.
Les lignes et les surfaces délimitent
une physionomie abstraite, sans limites.
Une composition graphique,
transforme une bosse en oreille académique.
La face d'un bonhomme imaginaire,
n'est que rectangles, cercles arbitraires.
Le crâne en suspension au dessus du vide,
structure l'ovale en couleurs humides.
La configuration d'une zone chevelue,
pour suggérer a l'opposé un menton pointu.
Frontale et non de profil,
on ne sait rien du caractère de ce civile.
Multiplications, en séries dessinées,
évolution en une composition suggérée.
Surface vide ou pleine, symétrie imparfaite,
exprime le nez, les yeux que l'on souhaite.
Ainsi chacun aura une représentation dans son cerveau
d'une personne ou d'une autre, en bas ou là-haut.
Je vois une bouche comme celle-ci
alors que sa peau aurait cette couleur rougie ?
Installer le décor et imaginer l'histoire des gens,
la base existe, quels seront les ingrédients ?
Une masse, une tâche, des traits
et l'image d'une forme de visage apparaît.
Paris
128 dessins... presque un par victime.
Jean est monté sur la tour Eiffel un mois avant, à sa cime.
"On a passé les vacances de la Toussaint dans la capitale de Lyon".
Promenade au Louvre, au musée d'histoire naturelle, dans les catacombes, sur les ponts.
Florence, Virginie, François,
Éclair sucré de toutes les couleurs, Choucroute festive, de nombreux débats.
Palais de la découverte avant l’immersion dans le Musée Picasso.
Le jardin du Luxembourg et ses bassins où les voiliers régatent entre eux… si beaux.
Place des Vosges, assise sur un banc, j'observe la vie des gens,
au loin Jean danse sur un toboggan.
Celui des tuileries et ses chaises aussi vert sapin
que le thé à la menthe bu a la mosquée de Paris un matin.
Ma série de dessins de vacances commencé en noir et blanc,
se tache de rouge soudainement..
Le brouillard apparaît, le flou, la cendre, le gris, le cauchemar.
Les hommes en noir.
Des hommes à terre.
Des visages jeunes souriants autour d’une bière .
Les notes résonnent, les grains de riz volent.
A tires d'ailes, les balles de l'équipe s'étiolent.
Poussières éphémères, rythme sauvage,
La barbarie fait des ravages...
ENGRENAGES
CHANTIER
PAYSAGES ROMANTIQUES
OMBRES ET LUMIERES
Derrière la fenêtre, l'ombre d'un arbre nu,
parait danser sur la tapisserie écrue.
Son visage tâché d'une zone d'ombre, semble inquiet.
Une forme sombre se découpe derrière ses volets.
Assis sur une chaise en bois, devant une source lumineuse,
sa silhouette se déforme lentement, sinueuse.
L'obscurité de la pièce devient pesante,
seul le halo de l'abat jour rend ses lèvres brillantes.
Sans l'ombre d'un doute, il s'est passé quelque chose,
pour que l'atmosphère paraisse si virtuose.
L'éclat du jour apportera t-il de la lumière à cette chambre noire?
Les rayons du soleil effaceront-ils cette odeur de désespoir?
Les branches, les rochers, les ruisseaux, l'herbe folle qui dorment,
s'éveilleront demain, épuisés par cette nuit emplie d'étranges formes.
Une lueur pourtant soudain nait,
alors que la nuit s'est intensifiée.
Il se lève, ouvre le cahier foncé qui trainait sur le parquet brun,
un sourire se dessine ,et l'ombre de tristesse s'envole soudain.
INTERIEURS DE CAFE
J'ouvre la porte de ce café adoré.
Techniques mixtes sur papier, carton.
21cm x 29 cm
Année 2014
VUES SUR MER
Chaque matin, mon café brûlant et sucré,
se confond avec une vaste étendue d'eau fraîche et salée.
Mon regard se noie dans ce paysage marin, dans ces marées et ces clapotis.
Les courants m'embarquent sur les rivages du midi.
Un panorama poétique, un souvenir authentique,
dansent dans mon esprit en ce septembre bucolique.
Lorsque le journal du coin s'emmêlait avec cette étendue d'eau,
les mots flottaient sur les vagues, et coulaient, c'était beau.
Ce que l'on peut voir à une certaine distance par rapport au point où l'on se trouve,
semble magique lorsque la houle convoite le front de mer qui s'ouvre.
Ce n'est pas la mer à boire de s'arrêter, de regarder,
ce qui recouvre une partie du globe, peut être la moitié.
La côte se réveillait avant moi, en fait elle ne dort pas,
la substance liquide elle, vit en permanence, se déploie.
Limpidité, pureté, transparence, éclat des reflets,
j'aperçois l'eau bouillonnante, et ma vision est soudain brouillée.
Une larme de fin d'été vient de couler,
et se couche sur ce balcon tant aimé.
Aquarelles sur papier - 30 cm x 22 cm
Feutres sur papier - 30 cm x 22 cm
Encres sur papier - 30 cm x 22 cm
VISAGES
PLANETES
Encres sur papiers
LA RENCONTRE
jeudi 14 septembre 2017
sans dents
Un implant
pour remplacer ma dent.
Un rectangle vide et sombre,
habite ma bouche tel une ombre.
La gencive sans élément
prend racine allégrement.
Sans dent,la partition musicale,
donne un ton insupportable.
Le rythme perturbé,
le creux résonne amusé.
La dent dit aux autres moins belles,
d accueillir la nouvelle . .
Elle brille,elle trône en reine,
parmi les vestiges du passé,sereine.
La jeunesse apparait avec hardiesse ,
au milieu de la vieillesse.
Un renouveau aiguisé,
une continuité non édenté.
La molaire brille devant l'incisive,
vissé dans la chair rose exquise.
Les lignes peu géométrique au cœur de la mâchoire,
composent des formes et des graphismes illusoire.
Magie et étonnement du corps humain.
Mystère et surprise du mécanisme certain.
Une dent qui a beaucoup œuvré disparait,
une vierge croustillante apparait !
Elections
Leurs visages brillent sur les affiches devant l'école de ma rue.
Leurs dents sont blanches, propres et solides.
Leurs cheveux coiffés pendant des heures ne s'envolent plus au vent venu.
Leurs regards se sont arrêtés, immobiles.
Des idées, des paroles, des programmes, des partis, des mouvements,
des mesures, des priorités, des directions, des débats,
des déclarations, des sondages, des engagements,
des décisions, des prises de parole, des éclats...
Présidentielles, législatives, la république, votes, scrutins,
urnes, isoloirs, procurations, bulletins de vote, dimanches,
petits papiers blancs, dépouillements, comptages, estimations,
bulletins nuls, suffrages, abstentions, pourcentages, balance qui penche.
Ils portent des costumes, des chemises et des cravates sans une miette,
uniformes gris ou bleus, ce sont les habits des hommes politique.
Les femmes osent un peu la couleur, parfois même les lunettes vertes,
mais le bal des costumés, on l'aimerait plus osé !Dessins,peintures,
sur papiers blanc,kraft,cartons,
formats de 8 cm x 12 cm
à 30 cm x 30 cm



Arborescence urbaine
Je tourne la tête,
Une tâche de sauce tomate sur mon pull vert,
ma chemise à carreaux bleu et jaune sent mauvais,
mon pantalon en velours rouge est plein de terre,
je n'ai plus de paires de chaussettes propres, il est l'heure de lessiver !
Des hauts, des bas, des dessous, des chaussettes de laine pour les pieds,
Je vais pouvoir contempler ces oiseaux de tissus dans le ciel bleu.
Suspendus à des fils, les habits ne sont plus qu’étoffes déployées.
Ils n'existent plus sur moi mais sont exposés à tous les yeux.
Un tableau éphémère.
Les créations lessiveuses n'existent qu'une fois,
il est rare qu'une même chemise soit lavée en même temps qu'une même marinière,
Exposition temporaire et multiple à la fois.
Ces images de vêtements étendus restent uniques.
Tous les gens sont des artistes d'un jour.
Ils s'exposent, créant des oeuvres plus ou moins esthétiques.
Il y aura des tableaux de linge qui sèche, toujours.
La composition sans doute aléatoire, spontanée,
restera deux heures ou un après-midi,
faisant place à une autre image colorée,
brouillon, délavée, graphique, artistique ou jolie.
Enfin, les tenues sèches repliées se coucheront dans un placard,
avant de ressurgir derrière un bureau, lors d'une soirée dansante, un diner de famille,
puis à nouveau salies, mises en boule, voyageront dans le tambour d'une machine au hasard,
et seront une fois de plus exposées en série sur un fil, elles auront peut-être alors une odeur de camomille…
une bouche d'égout dessine une silhouette.
Noire et blanche la ville telle un passage piéton,
brille de son acier parfumé au son béton.
Détails de rues, devenus géométriques,
tableaux abstraits d'un univers graphique.
Entre les éléments massifs et rigides, se glissent des plantes telles un liquide.
Les herbes folles dansent avec aigreur,
contre les plaques épaisses sans peur.
Le vert se fraye un chemin ,
des arabesques glissent sans fin.
Une façade parsemée de lierre,
un trottoir tâché de bière.
Jongler entre terre et construction,
marcher sur du goudron au parfum de citron.
Se pencher devant une pierre craquelée,
y trouver une pousse qui vient de germer.
Mariage de mousse et de bitume.
Danse sans fin, sans amertume.
Vive la ville, vive la nature,
mon cœur balance, et tout devient pur.
180 dessins sur papier : feutres, encres, thé.
Formats 10 cm x 8 cm.
Année 2017

Une tâche de sauce tomate sur mon pull vert,
ma chemise à carreaux bleu et jaune sent mauvais,
mon pantalon en velours rouge est plein de terre,
je n'ai plus de paires de chaussettes propres, il est l'heure de lessiver !
Des hauts, des bas, des dessous, des chaussettes de laine pour les pieds,
Je vais pouvoir contempler ces oiseaux de tissus dans le ciel bleu.
Suspendus à des fils, les habits ne sont plus qu’étoffes déployées.
Ils n'existent plus sur moi mais sont exposés à tous les yeux.
Un tableau éphémère.
Les créations lessiveuses n'existent qu'une fois,
il est rare qu'une même chemise soit lavée en même temps qu'une même marinière,
Exposition temporaire et multiple à la fois.
Ces images de vêtements étendus restent uniques.
Tous les gens sont des artistes d'un jour.
Ils s'exposent, créant des oeuvres plus ou moins esthétiques.
Il y aura des tableaux de linge qui sèche, toujours.
La composition sans doute aléatoire, spontanée,
restera deux heures ou un après-midi,
faisant place à une autre image colorée,
brouillon, délavée, graphique, artistique ou jolie.
Enfin, les tenues sèches repliées se coucheront dans un placard,
avant de ressurgir derrière un bureau, lors d'une soirée dansante, un diner de famille,
puis à nouveau salies, mises en boule, voyageront dans le tambour d'une machine au hasard,
et seront une fois de plus exposées en série sur un fil, elles auront peut-être alors une odeur de camomille…
lundi 23 janvier 2017
Danses flottantes
Ce soir, sur le parquet de leur appartement, on glisse, on danse...
Les bras levés, le regard tournoyant,
Nos jambes sur terre, nos regards se croisent par intermittence.
Un sourire esquissé, un petit saut, et là une main en avant.
Les corps s'approchent, se frôlent, s'envolent comme des oiseaux,
un verre de vin blanc pour lui et toi tu bois du vin rouge.
Son pantalon vert pomme est vraiment beau,
sa coiffure se dresse, comme son corps bouge.
Tout le monde saute, s'attrape, se défoule,
les refrains s'enchaînent, les notes se bousculent,
une chorégraphie se dessine parmi la houle.
Et puis ici une voix semblable à une chouette qui hulule.
Des humains devenant animaux,
des rugissements, des grognements, à demi courbés,
pas de bonne tenue exigée, on se monte sur le dos,
on se prend dans les bras ,"aïe tu as écrasé mon pied" !
Le mouvement incessant de nos chairs vivantes,
nos esprits flous, nos gestes troubles et gargarisés,
nos rires, le rythme saccadé, une douceur envoûtante,
et ce tube qui fait l'unanimité.
Telle une mer agitée, un océan déchaîné et puissant,
nous autres petits bateaux fragiles voguons ,
au fil de la musique paisiblement,
avec vie, entrain, folie et déraison.
Les soirées où l'on peut danser,
Se libérer, bondir, faire des tours et des détours
Sortir de son corps tout entier,
une force, une énergie, jusqu’au lever du jour !
Les bras levés, le regard tournoyant,
Nos jambes sur terre, nos regards se croisent par intermittence.
Un sourire esquissé, un petit saut, et là une main en avant.
Les corps s'approchent, se frôlent, s'envolent comme des oiseaux,
un verre de vin blanc pour lui et toi tu bois du vin rouge.
Son pantalon vert pomme est vraiment beau,
sa coiffure se dresse, comme son corps bouge.
Tout le monde saute, s'attrape, se défoule,
les refrains s'enchaînent, les notes se bousculent,
une chorégraphie se dessine parmi la houle.
Et puis ici une voix semblable à une chouette qui hulule.
Des humains devenant animaux,
des rugissements, des grognements, à demi courbés,
pas de bonne tenue exigée, on se monte sur le dos,
on se prend dans les bras ,"aïe tu as écrasé mon pied" !
Le mouvement incessant de nos chairs vivantes,
nos esprits flous, nos gestes troubles et gargarisés,
nos rires, le rythme saccadé, une douceur envoûtante,
et ce tube qui fait l'unanimité.
Telle une mer agitée, un océan déchaîné et puissant,
nous autres petits bateaux fragiles voguons ,
au fil de la musique paisiblement,
avec vie, entrain, folie et déraison.
Les soirées où l'on peut danser,
Se libérer, bondir, faire des tours et des détours
Sortir de son corps tout entier,
une force, une énergie, jusqu’au lever du jour !
Le fil conducteur
un tourbillon de fils,
tout semble emmêlé,
soudain mon cœur a tiré l'un des fils,
et dans ma vie tout s'est éclairé.
De fil en aiguille
un sac de nœud qui danse dans tous les sens,
a remplacé mon sac de billes,
je suis sur le fil du rasoir sans prudence.
Entre deux eaux, entre deux choix, la réponse vient-elle du vent ?
ces questions multiples me donnent du fil à retordre.
cette histoire est cousue de fil blanc,
pourtant l'issue mystérieuse, calme ce désordre.
J'ai un fil à la patte, qui m’empêche d’avancer
qui se transforme en fil d’amour et d'espoir.
je me laisse bercer,
prudemment, tout doucement pour ne pas perdre le fil de l'histoire.
Mes sentiments affolés,
en file indienne,
ont trouvé l'espace pour être les premiers,
Comme des cartes postales
des vacances, à la montagne, à la campagne, en Bretagne,
dans la capitale.
Vars, la Motte-Saint-Jean, l'île de Groix puis Paris.
Vastes étendues, horizons perdus, champs fleuris.
Lumière de l'été, images au goût sucré.
Les graviers brûlant sous nos pieds.
La sieste sur un transat à rayures.
Une eau salée, transparente et pure.
Herbes vertes, fluides et terre fragile, innombrables
rochers, Cafés, bistrots, pique-nique, diner.
Pêcheurs, paysans, penseurs.
Moments en famille, entre amis, on ne regarde plus
l'heure.
Jean participe avec moi à toutes ces péripéties.
Le soleil doux de Bretagne, chaud en Bourgogne et brûlant
à Paris.
La voix forte (ou douce) d'oncle Gaston, les vagues qui
s'écrasent contre la pointe de Pen Men, le silence de l'altitude, les talons de
cette femme qui raisonnent rue de Seine.
Les gens qui rient au café du port, les pleurs de ma
petite cousine, une marmotte, le haut-parleur du bateau mouche, les casseroles
dans la cuisine.
Je peins mes vacances dans le train, dans mon appartement,
les formes dans ma tête s'évadent puis coulent sur le papier, peut-être pour ne
pas oublier.
Instrument de correspondance entre deux personnes, mais
sans écritures.
D'ailleurs pas envoyé mais juste partagé par toutes
créatures.
Pas en carton, mais en papier,
le format est grand pour mieux s'y plonger !
Insectes
Animal invertébré articulé,
voici la danse des scarabées.
L'envol de ce papillon,
semble dans ce ciel plus magique qu'un avion.
Une abeille au goût de miel du Jura,
brille sur cette fleur en pleine éclat.
Ces Arthropodes en grand nombre,
comme une prise de notes sur un carnet abondent.
Ces animaux de petites tailles,
se transforment en palette colorée, en éventail.
La bestiole pique,
puis se couche sur le papier comme une relique.
La métamorphose de la vie de ces coléoptères,
devenue collection, cabinet de curiosités éphémère.
Sauterelles, blattes, cigales et fourmis
émergent de ce pinceau, de ce crayon, et se couchent sur le papier sans vie.
Ces petits spécimens deviennent des tâches, des formes esthétiques,
une sorte d'arborescence, une composition graphique.
Avec Lui
J'ai peint sur ces toiles qui dormaient chez lui.
Vierges, blanches, nues, vides et sans vie.
Sa peinture et ses pinceaux dans mes mains les ont fait exister
alors qu'il s'éteignait.
J'ai pensé à lui, je me suis souvenue,
des couleurs, des formes sont apparues.
Ses ciseaux coupant mes cheveux,
et nos danses folles, sont partis dans les cieux.
Formes de visages
Un masque, deux oreilles, une silhouette.
Cet homme a une bonne tête.
Elle est ronde, et circulaire.
Figure humaine éphémère.
Le simple contour de son visage,
rend mystérieux ce personnage.
Les lignes et les surfaces délimitent
une physionomie abstraite, sans limites.
Une composition graphique,
transforme une bosse en oreille académique.
La face d'un bonhomme imaginaire,
n'est que rectangles, cercles arbitraires.
Le crâne en suspension au dessus du vide,
structure l'ovale en couleurs humides.
La configuration d'une zone chevelue,
pour suggérer a l'opposé un menton pointu.
Frontale et non de profil,
on ne sait rien du caractère de ce civile.
Multiplications, en séries dessinées,
évolution en une composition suggérée.
Surface vide ou pleine, symétrie imparfaite,
exprime le nez, les yeux que l'on souhaite.
Ainsi chacun aura une représentation dans son cerveau
d'une personne ou d'une autre, en bas ou là-haut.
Je vois une bouche comme celle-ci
alors que sa peau aurait cette couleur rougie ?
Installer le décor et imaginer l'histoire des gens,
la base existe, quels seront les ingrédients ?
Une masse, une tâche, des traits
et l'image d'une forme de visage apparaît.
Paris
128 dessins... presque un par victime.
Jean est monté sur la tour Eiffel un mois avant, à sa cime.
"On a passé les vacances de la Toussaint dans la capitale de Lyon".
Promenade au Louvre, au musée d'histoire naturelle, dans les catacombes, sur les ponts.
Florence, Virginie, François,
Éclair sucré de toutes les couleurs, Choucroute festive, de nombreux débats.
Palais de la découverte avant l’immersion dans le Musée Picasso.
Le jardin du Luxembourg et ses bassins où les voiliers régatent entre eux… si beaux.
Place des Vosges, assise sur un banc, j'observe la vie des gens,
au loin Jean danse sur un toboggan.
Celui des tuileries et ses chaises aussi vert sapin
que le thé à la menthe bu a la mosquée de Paris un matin.
Ma série de dessins de vacances commencé en noir et blanc,
se tache de rouge soudainement..
Le brouillard apparaît, le flou, la cendre, le gris, le cauchemar.
Les hommes en noir.
Des hommes à terre.
Des visages jeunes souriants autour d’une bière .
Les notes résonnent, les grains de riz volent.
A tires d'ailes, les balles de l'équipe s'étiolent.
Poussières éphémères, rythme sauvage,
La barbarie fait des ravages...
ENGRENAGES
Dispositif de transmission d'un mouvement généralement circulaire,
formé par plusieurs pièces qui s'engrènent de manière fière .
Les roues dentées,
tournent et se retournent en perdant pieds.
Rotations,
danse folle sans émotions ?
Froideur des matériaux mécanique,
spirale bruyante et cyclique .
Pignons, pistons, soupapes et courroies,
rouages, les éléments tournent vers quelle voie ?
Emballement du système, impulsion, enfilade,
élan, succession, engagement irréversible en cascade .
Engrenage conique, cylindrique, de synchronisation,
cerveau circulaire, en pièces, en tourbillon.
Machine complexe, indomptable, angoissante,
mais magique, poétique, étonnante...
CHANTIER
Une pelleteuse dans la terre humide creuse.
C'est la mise en route d'un nouveau quartier.
Sur l'herbe qui se meurt vont naitre des vies heureuses,
voisins entre les murs,entourés d'échafaudages métallisés .
Le béton s'entasse, les pierres s'empilent,
la truelle danse, les briques se dressent.
Terrain vague devenu vague route immobile.
Sol mouvant transformé en goudron qui blesse.
Une ville en construction,
une vie urbaine nait,
un gobelet en plastique de pique nique à l'abandon.
dans les flaques de boue, l'ouvrier voit son reflet.
Derrière les barrières,
le désordre devient un enchevêtrement de lignes droites.
Dans le ciel amère,
un mur se dresse, un homme boite.
Une grue s'envole, une grue s'élève,
Les matériaux vont bientôt s'évader,
Un ouvrier se relève ,
la pause repas finie, il monte dans la bétonnière endiablée.
Le ciment coule,
chantant une mélodie grinçante,
le calme s'écroule,
une maison grandit en jouant une musique lancinante.
Le chef de chantier soudain apparait,
son casque jaune sur la tête,
comme sorti d'un coffre à jouets d'enfant
il a un petit air bête.
Entre deux bâtiments, un carré de nature désert,
qui dormait, se réveille alors,
se transformant en une gigantesque fourmilière ,
dont on ne maitrisera que les bords.
La partition régulière et rythmé,
les blocs gris telles des croches en suspension ,
concert de machines et véhicules colorés,
un ballet d'ouvriers.
Au volant d'un camion à benne rouge,
Pierre le chef d'orchestre au long cheveux,
anime ces instruments à vent qui bougent,
les travaux publics sont heureux !
PAYSAGES ROMANTIQUES
ls marchent main dans la main.
Devant eux, des cailloux, de l'herbe, du raisin.
Sous leurs pieds, du sable, de la neige, de la roche,
ils sont loin et proches.
Nature immense, incontrôlable, comme leurs sentiments,
tourbillons se terminant en fleuve tranquille soudainement.
Une prairie couverte de fleurs jaunes et fraîches,
une montagne rocailleuse, une terre sèche .
Sur les chemins des sentiments escarpés,
des amoureux s'enlacent crispés et amusés.
Dans un champ caillouteux, s'élance une buse,
créant des vaguelettes de terre sous les pieds d'une muse.
Montagnes d'amour, falaise de vide,
devant l'éternel,des couples se perdent avides.
Un nouveau jour apporte une pierre à l'édifice de papier,
se transformera-t-il en rocher, ou en un brin d'herbe léger ?
Etendue sur un tapis naturel, sa solitude le berce dans un rêve bucolique ,
la beauté pittoresque de cet horizon sensible le rend mélancolique.
Alors il marche, le tourbillon de la vie le remplit de poésie,
tout est beau, ça sent la création, il tombe amoureux ,et prend son crayon gris.
ACRYLIQUES ET ENCRES SUR TOILES
FEUTRES ET ENCRES SUR PAPIERS
Format 21cm x 29 cm
OMBRES ET LUMIERES
Il allume la lampe sur laquelle se promène une fourmi.
Un rond jaune brille dans la nuit.Derrière la fenêtre, l'ombre d'un arbre nu,
parait danser sur la tapisserie écrue.
Son visage tâché d'une zone d'ombre, semble inquiet.
Une forme sombre se découpe derrière ses volets.
Assis sur une chaise en bois, devant une source lumineuse,
sa silhouette se déforme lentement, sinueuse.
L'obscurité de la pièce devient pesante,
seul le halo de l'abat jour rend ses lèvres brillantes.
Sans l'ombre d'un doute, il s'est passé quelque chose,
pour que l'atmosphère paraisse si virtuose.
L'éclat du jour apportera t-il de la lumière à cette chambre noire?
Les rayons du soleil effaceront-ils cette odeur de désespoir?
Les branches, les rochers, les ruisseaux, l'herbe folle qui dorment,
s'éveilleront demain, épuisés par cette nuit emplie d'étranges formes.
Une lueur pourtant soudain nait,
alors que la nuit s'est intensifiée.
Il se lève, ouvre le cahier foncé qui trainait sur le parquet brun,
un sourire se dessine ,et l'ombre de tristesse s'envole soudain.
INTERIEURS DE CAFE
J'ouvre la porte de ce café adoré.
Je commande un petit café.
C'est Lundi, c'est Mardi, le matin, ou l'après-midi.
Je dessine, j'écris dans ces cafés, je lis.
J'observe les gens, je les écoute, je bois leurs discussions
mais dans cette série de 100 dessins sur les intérieurs de cafés à Lyon,
je ne parle pas des ces personnes,
je guette le vide, je n'évoque que des murs qui résonnent.
La tapisserie étonnante, cette chaise en bois abimé, sur la table une fleur,
des tasses à cafés de toutes les formes, de toutes les couleurs...
Des tables de tous les styles, des lampes à droite, des rideaux à gauche, des verres à pieds,
une nappe à carreaux, des bouteilles de vin, un morceau de sucre, un journal oublié.
Un miroir qui se souvient de tous ces visages, une trace de rouge à lèvres sur ce verre,
un mégot abandonné, une tasse vidée, sous la table des morceaux de terre.
Du rouge, du bleu, du brun, les cafés sont de véritables palettes, des tableaux vivants,
des brasseries de vies, une nouvelle danse chaque jour, des histoires de romans.
Techniques mixtes sur papier, carton.
21cm x 29 cm
Année 2014
Un balcon avec vue sur mer, ça sent le citron.
Ainsi, je passais beaucoup de temps à regarder l'horizon.Chaque matin, mon café brûlant et sucré,
se confond avec une vaste étendue d'eau fraîche et salée.
Mon regard se noie dans ce paysage marin, dans ces marées et ces clapotis.
Les courants m'embarquent sur les rivages du midi.
Un panorama poétique, un souvenir authentique,
dansent dans mon esprit en ce septembre bucolique.
Lorsque le journal du coin s'emmêlait avec cette étendue d'eau,
les mots flottaient sur les vagues, et coulaient, c'était beau.
Ce que l'on peut voir à une certaine distance par rapport au point où l'on se trouve,
semble magique lorsque la houle convoite le front de mer qui s'ouvre.
Ce n'est pas la mer à boire de s'arrêter, de regarder,
ce qui recouvre une partie du globe, peut être la moitié.
La côte se réveillait avant moi, en fait elle ne dort pas,
la substance liquide elle, vit en permanence, se déploie.
Limpidité, pureté, transparence, éclat des reflets,
j'aperçois l'eau bouillonnante, et ma vision est soudain brouillée.
Une larme de fin d'été vient de couler,
et se couche sur ce balcon tant aimé.
Aquarelles sur papier - 30 cm x 22 cm
Feutres sur papier - 30 cm x 22 cm
Encres sur papier - 30 cm x 22 cm


IMMEUBLES
Bâtiment 14, étage numéro 7, Xavier regarde par la 3ème fenêtre à droite, grande ouverte.
Bâtiment 14, étage numéro 7, Xavier regarde par la 3ème fenêtre à droite, grande ouverte.
De loin sa tête semblable à une minuscule tâche au milieu d'un parallélépipède géant, part à la découverte.
Un rond fermé derrière des rectangles, du vivant épousant le stagnant.
Quadrillage dans l'espace, le gris embrasse largement le ciel transparent.
Les fenêtres rectangulaires imbriquées dans de plus grands, un casse tête chinois.
Ensemble dormant dans une ville qui ne sent plus le bois.
Béton immobile, foule agitée, esprits en piles, structure d'acier.
Tours rigides entourées d'arbres courbés, de nuages graphiques embués.
Indéplaçable, la cité ne bouge plus.
Multiplications, jeu de construction abandonné, habitations déchues.
Les couleurs de feutres et d'eau glissent sur le bitume, rendant le strict plus vaporeux.
Mariage étrange entre dureté et douceur, lignes lumineuses et flottement orageux.
Batisse épaisse, formes géométriques, un tableau abstrait nait.
Building étonné devant une nature conventionnée.
Caricature picturale d'un espace de vies.
Hauteur importante, vertige citadin, construction durable, polie.
De nombreux étages, plusieurs histoires, à côté, parallèlement.
Appartements apparaissant apparement.
Volume architectural hanté de figures pensantes.
Les immeubles produisent cette musique dissonnante.
Techniques mixtes sur papier
20 cm x 28 cm
Année 2014
Je regarde longuement son visage,
il ne fait pas son âge.
Le regard de celui-ci semble absent,
son faciès disparaissant.
L'expression de cette figure,
vibrante telle une source d'eau pure.
Celle-ci se mêle à un air épais,
sa bouche devient sèche comme un épis de blé.
La physionomie de cette autre bobine,
déborde de couleurs, d'un tourbillon de lignes.
Le portrait de cet humain sombre,
la description picturale de son aspect est empli d'ombres.
Cet autre est-il de face, sa silhouette si particulière,
telle une caricature, une gueule d'époque en arrière.
Un crâne, des oreilles, un nez, des joues roses,
là, une bouille d'enfant qui pose.
La trogne de ce personnage hagard,
son graphisme arborescent dévoile une complexité illusoire.
Technique mixte sur papier
32 cm x 24 cm
Année 2014
PLANETES
Corps céleste gravitant autour d'une étoile.
Des milliers de ronds forment une toile.
Morceaux solides au milieu du vide.
Astres présents dans le noir livide.
Sphères multiples, aux cent couleurs.
Formes sans odeurs.
Matière palpable avec les yeux.
Boules reconnaissables à mille lieux.
Guirlande lumineuse dans l'espace.
Leurs danses en farandole laissent des traces.
Balles lourdes pour jongleurs scientifiques.
Mystère universel amenant vers des pensées mystiques.
Croûte terrestre aux herbes végétales.
Monde lointain, écorces florales.
Voie sans issue.
Voix au son aigu.
Verdure arborescente.
Etoiles fluorescentes.
Horizon infini.
Végétation de vies.
Cercles pleins,
dans un ciel divin.
Rondeurs, douceur et magie,
obscurité parsemée de pattes de fourmis.
Cailloux sur pierre.
Herbes sur terre.
Une goutte d'eau,
un océan de bleu sec comme des os.
Des bulles sans vies humaines,
des hommes sans terre saine.
Qu'est ce qu'une rondeur
peut développer comme valeur ?
Des images étonnantes,
dans une voie lactée éclatante.
Encres sur papier
Acrylique et encres sur toiles
Encres sur papiers
Rémi clique sur la photo de Lucie, elle est jolie. Il lui écrit.
Rendez-vous au Panthéon. Ok je te trouve mignon. 18h disons.
Au café du coin, Firmin boit un verre de vin. Il est midi moins vingt.
Rose entre en apothéose. S'asseoir près de lui, elle n'ose. Alors sur sa joue un baiser tendre elle dépose.
Emma se promène au jardin du Luxembourg ce matin-là. Elle sort son livre et sur un banc, elle s' assoit. Elle lit "la vita è bella".
Azouz traverse la pelouse, il s'allonge près d'une bande d'enfants au nombre de douze. Il voit soudain Emma qui devient ventouse.
Maxime saute de pâquerettes en pâquerettes. Il est d'humeur guillerette. Soudain d'un pétale surgit une poulette!
Louise rougit. un coup de foudre s'est produit. Voilà que leurs bouches sont réunies.
Louison prend le TGV pour Lyon, elle s'assoit près de Léon. Il sent bon.
Son coude touche le sien. Ils se regardent comme des martiens. Ils s'embrasseront le lendemain.
Pauline rencontre Agathe au sommet d'une colline. A Londres, elle a bonne mine, assise dans l'herbe divine.
L'une caresse discrètement le dos de laine verte, l'autre reste inerte. Une semaine après va éclore une passion champêtre.
Olivier fait passer un entretien à Amande. Elle est très grande. Elle brille comme une guirlande.




L'ECRITURE SANS L'ETRE
Des petits dessins forment une ligne d'écriture, sans alphabet.
Ecriture sans l'être,
écriture sans lettres.
Une écriture inventée.
Des mots qui n'ont pas de sens.
Un texte sans mots.
Une poésie sans son, sans rimes, sans bas ni haut,
un texte de formes, qui dansent.
Cette phrase n'est que l'ombre d'une définition.
Des graphismes se succèdent, les uns contre les autres,
sans langage littéraire, mais le vôtre.
Chacun dans son imaginaire sans liaison.
Un écrivain qui dessine.
Une écriture de dessins n'a pas qu'une histoire,
le lecteur devient alors acteur illusoire,
d'une interprétation de formes, il devine.
Le mot "pomme" n'a que le vert ou le vers du fruit.
Il n'a pas cinq lettres, mais un seul rond.
Sa couleur est verte, alors le noir et le blanc s'en vont?
Non, les couleurs de l'écriture, restent ici.
Le récit d'une image n'est pas indispensable,
dans nos têtes se créent des chapitres,
des romans, des essais, des poèmes sans titres,
des histoires d'amour de libertés, de chevaliers, de sable ..
PIEDS SOUS TERRE
La boue enveloppe l'envie d'avancer,
Adrien semble enlisé.
La nature entoure ce corps immobile,
alors il boit un verre d'eau liquide.
Son souffle cherche la légèreté d' un pétale,
il sort arpenter les bords du sombre canal.
Grains de terre , lourds comme une pluie sèche,
l'espace innocent devient rêche.
Floraison des idées,
plantation des pieds.
Haut mobile , bas fixe.
Il marche sans avancer le Phénix.
Esprit volant,
corps ballant.
Parfum fruité du poirier dans le champs,
Adrien soulève ses orteils soudainement.
Le train démarre , son âme se blesse,
le regard de celle ci le laisse.
Paralysie corporelle,
évasion de l'amour éternel
Encres et Gouaches sur toiles

Encres et Acryliques sur papiers

Encres et Acryliques sur papiers

Architecture (encres sur papiers)
Formes cubiques, en longeur, dicrétes, volumineuses,
découpage de béton dans le ciel, fenêtres lumineuses.
Petits rectangles, format carré, masse impressionnante,
espace vide, soudain habité par un mariage de ciment et de plantes.
Délicatesse d'une dentelle de pierre,
légèreté d'une corniche en verre.
Edifices, structures, bâtiments,
logent sur des pelouses, du goudron, des cailloux blancs.
Bruxelles rencontre Lyon d'aujourd'hui, d'hier, de demain,
un château distingué côtoie un immeuble chic et ancien.
Hauteur vertigineuse, idées monumentales,
splendeur unique, mélange colossal.
Sur un toit, on voit les tuiles des autres, orangés,
depuis la rue, ceux-ci sont comme mangés.
Le vert des arbres jongle avec le gris des murs,
l'eau antracyte se glisse sous les ponts tel un murmure.
Une cheminée contemple une antenne ,
des volets habillent une facade sereine.
A droite une église baroque, ici une demeure bourgeoise,
là une tour, une cage à poules, un prieuré en ardoise.
Aligement des matières au milieu de la nature,
disparition de déserts avec des lignes pures.
Tchin tchin
Il faut qu'on se regarde les yeux dans les yeux.
Je trouve cela un peu bête comme voeux.
Je n'ai pas envie de regarder l'oeil de cette femme vulgaire...
Le bruit étincelant du verre contre le verre, le choc d'une rencontre.
Porter un toast, lever le bras.
Confrontation verreuse, rencontre transparente.
Les enfants adorent trinquer, peut-être l'excitation du verre qui peut se briser ?
Une goutte de vin sur sa veste beige, aie...
Kir contre kir, les verres se croisent.
Convivialité liquide, fête au son de cristal.
Les têtes tournent, les verres dansent, les vagues de champagne se disputent.
Un ballon de rouge ? Un petit blanc ? Du jaune ?
Les couleurs se touchent un instant.
Amertume de l'alcool, douceur du partage.
Le bouchon qui saute, le pied qui s'avance.
Un compliment à l'oreille, une tape sur l'épaule, un mot sur les lèvres.
A votre santé, tchin tchin!
TOILES
CARTONS PLUMES
PAPIERS
CARNET
Eau
Fenêtres (Techniques mixtes sur papier et toiles), 2012
Un peu de lumiére sort de l'ombre. Un visage encadré, une vitre, une croix, un espace clos, la libération provisoire d'un regard. La transparence couvre l'opacité. Des yeux qui s'évadent, un arrêt sur image, une petite ouverture sur l'immensité du dehors...
L'attente (Encre, feutres et acrylique sur papier),2012
Est-elle en retard ? Je regarde mes chaussures. Demain il sera là. Il est pourtant 15 heures. La nuit est tombée. Elle sera la 3ème. Il est là. Un homme regarde les passants, assis à la terrasse d'un café. Le bus va bientôt arriver. Ses cheveux ont poussé. Un vent frais lui caresse la nuque. Le voilà!


Archives 04/12/2012
Labyrinthe - Techniques mixtes sur toiles et cartons plumes, 2012
Quel chemin prendre? Des feuillages, des lignes, des égarements, des questionnements, des choix.
Cerveau emmêlé, tête nouée, cheveux tortueux. Complications multiples, directions chaotiques. Douter, décider, attendre ou risquer?
Jeu d'enfant ou angoisse d'adulte ? Légèreté des buissons ou poids de l'absence d'horizon? L'habit éreinte ...ou le brouillard d'un sens.
Archives 30/09/2012 - Grands formats
Personnages côte à côte ne formant plus qu'une masse. Est-ce une connexion, une fusion, une aliénation ?
Frontière mince entre le partage et l'égoïsme,
construction et décomposition,
construction et décomposition,
formes vivantes entre naissance et disparition,
masse humaine se transformant en formes abstraites.
Lecteurs - techniques mixtes sur toiles (encre, acrylique, gouache), 2012
Un voyage immobile
L'objet qui se déplace, dans un train, un sac, un jardin, une main
L'odeur du papier, les pages de mots
Un texte décortiqué en dévorant une noix sans coquille
L'épaisseur du livre, la main qui le porte
Un lecteur assis en face de moi, mais loin de moi
Imagination grande, provenant d'un petit format
Couverture, titre élégant et le choix est fait.
Absences - techniques mixtes sur papier (encre,crayon à papier,feutre) - 2012
Le bruit de son pas chaussé de pantoufles résonne dans l'appartement vide. Eric, Marion ...ils sont partis. Il ne reste de leurs visages que des images. Le bois de la commode craque, elle est là. Le marque page n'avancera plus. Visages flottants devenus simples traits de crayon. Succession de cases tels des chapitres de vie. ses lunettes dorment sur la table de nuit, une trace de doigt sur le verre.
Absence XXIV, 2012
42 cm x 29,7 cm - 20.00 eur
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Mécanique Humaine - Stylo, encre et feutre sur papier, 2012
Des tuyaux rigides tels des vaisseaux humains,
le sang du cerveau irrigant,
le circuit mécanique d'un quotidien trop cloisonné.
Espace étroit pour un esprit créatif,
sensibilité restreinte,
tubes labyrinthiques pour humains perdus
chemins sinueux, visages cimentés.
La froideur grise d'un plat ovale,
la dureté colorée, des reflets du temps qui passe,
stabilité et résistance de ces formes poétiques,
la dureté colorée, des reflets du temps qui passe,
stabilité et résistance de ces formes poétiques,
petits morceaux naturels, douceur amère,
rondeurs multiples,
étude d'un sujet par des traces,
étude d'un sujet par des traces,
éléments minéraux, flottant dans la transparence...
Super cousine !!! Je suis contente de voir tes nouvelles peintures. Tu fais de très belles choses et tu te renouvelles bien tout en gardant ton style. Like like like
RépondreSupprimerMerci Céline!
RépondreSupprimerBonjour Violaine,
RépondreSupprimernous ne nous connaissons pas mais je fais partie du groupe de lecture auquel vos parents participent.
je trouve votre travail riche et varié au niveau des techniques employées. Vous créez des atmosphères en demi-teinte, entre humour et mélancolie...
j'aime beaucoup la série des "lecteurs" et le tableau "écriture fluide".
Marie-France Clerc
Merci pour vos remarques.Votre regard de peintre(c'est ce que mes parents m'ont dit)me font d'autant plus plaisir.
RépondreSupprimerHola collègue, Je t'écris ici parce que je sais pas quand on se recroisera au boulot. Je te félicite pour ce travail qui m'a étonné par sa richesse et sa diversité. A propos, connais-tu le travail d'un peintre de par chez moi qui s'appelait Torres García. Certaines de tes oeuvres m'y ont fait penser : http://www.youtube.com/watch?v=FCimEVjCxRg
RépondreSupprimerBravo donc et à très bientôt j'espère.