mardi 5 avril 2022

La disparition

En un instant, la flamme de sa vie s'est évaporée dans la froideur des cendres des branchages coupés quelques heures avant. La campagne, la nuit naissante, ces ombres mystérieuses, le scintillement de ton feu élégant. L'embrasement dans ce champ, les couleurs chatoyantes se fondant dans un sol mâtiné de gris. Le ciel du soir, le flamboyant automne, la douceur de l'herbe, le crépitement de ton cœur, ton âme en vie. Soudainement...la disparition. Le choc, l'effroi, l'interrogation, la stupéfaction. Tu étais là dans nos vies et soudain comme un oiseau surpris, tu t'es envolé. La nature t'a accueilli, luxuriante, bienveillante, sur une douce herbe tu t'es couché. L'automne, les feuilles, les cailloux, les arbres, la danse végétale, le rouge savoureux de la vie. Une montagne à franchir, un sentier à traverser avant d'apaiser nos ruisseaux meurtris. Transportée devant un obstacle, une immensité, un vide abyssal, une colline en émoi. Puis petit à petit avancer, sourire, se nourrir de toutes ces belles couleurs avec lui, avec toi.

2 commentaires:

  1. Très émouvant ces couleurs, ces mouvements. Tes mots aussi sont forts.
    Bravo ma cousine chérie.

    RépondreSupprimer