mercredi 8 juillet 2015

Nouvelle série : Chantier

Une pelleteuse dans la terre humide creuse.
C'est la mise en route d'un nouveau quartier.
Sur l'herbe qui se meurt vont naitre des vies heureuses,
voisins entre les murs,entourés d'échafaudages métallisés .
Le béton s'entasse, les pierres s'empilent,
la truelle danse, les briques se dressent.
Terrain vague devenu vague route immobile.
Sol mouvant transformé en goudron qui blesse.
Une ville en construction,
une vie urbaine nait,
un gobelet en plastique de pique nique à l'abandon.
dans les flaques de boue, l'ouvrier voit son reflet.
Derrière les barrières,
le désordre devient un enchevêtrement de lignes droites.
Dans le ciel amère,
un mur se dresse, un homme boite.
Une grue s'envole, une grue s'élève,
Les matériaux vont bientôt s'évader,
Un ouvrier se relève ,
la pause repas finie, il monte dans la bétonnière endiablée.
Le ciment coule,
chantant une mélodie grinçante, 
le calme s'écroule,
une maison grandit en jouant une musique lancinante.
Le chef de chantier soudain apparait,
son casque jaune sur la tête,
comme sorti d'un coffre à jouets d'enfant 
il a un petit air bête.
Entre deux bâtiments, un carré de nature désert,
qui dormait, se réveille alors,
se transformant en une gigantesque fourmilière ,
dont on ne maitrisera que les bords.
La partition régulière et rythmé,
les blocs gris telles des croches en suspension ,
concert de machines et véhicules colorés,
un ballet d'ouvriers.
Au volant d'un camion à benne rouge,
Pierre le chef d'orchestre au long cheveux,
anime ces instruments à vent qui bougent,
les travaux publics sont heureux !




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